Longchamp, nonchalamment

29Jan/18Off

Qui a peur du virtuel ?

Cela fait un moment que la réalité virtuelle fait parler d'elle, et j'admets que j'étais du coup assez curieux de m'y immerger au moins une fois, ne serait-ce que pour voir. Et c'est ce que j'ai finalement pu faire il y a peu avec mes collègues. Il y a peu, un incentive à Milan m'a en effet permis de profiter de cette réalité alternative. Et je peux désormais vous dire une chose la concernant : c'est qu'elle va changer nos vies. En vérité, il suffit de s'y aventurer une fois pour comprendre à quel point les écrans traditionnels seront bientôt dépassés. C'est difficile à expliquer à qui n'a pas encore essayé, mais le retour sur écran normal donne un peu l'impression d'échanger son Samsung 6 contre un S63 du siècle précédent ! Imaginez : entre le casque qui offre une expérience qui couvre tout le champ de vision, et les téléviseurs tradis où le spectacle se limite à un simple rectangle, il y a un monde qui sépare ces deux technologies. Et puis, il est capital de rappeler que la VR en est encore à ses rudiments. Or, elle permet déjà une expérience vraiment attrayante. Je me demande ce qu'elle va donner dans deux-trois ans, lorsque l'effet de masse permettra de réduire son coût et que son catalogue sera davantage fourni, et avec de vrais jeux (il ne s'agit pour l'heure que de petites expériences, très funs mais dépourvues de scénarios). A mon avis, cette réalité ne se contentera pas de conquérir le monde vidéoludique. Je ne suis pas un expert en la matière et je peux fort bien me tromper, mais je crois qu'elle sera employée d'ici peu par tous, et dans de nombreux domaines auxquels l'on ne pense pas encore. Au travail, pourquoi pas ? Pour quelques personnes, c'est sans doute une absurdité que je profère, car selon eux le public rechignera à s'éloigner du monde physique. Et pourtant, n'est-ce pas justement ce que nous faisons depuis quelques années avec nos Iphones et tablettes ? Je ne serais donc pas plus surpris que ça que la réalité virtuelle s'impose dans des domaines très inattendus. Certaines entreprises l'ont d'ailleurs déjà adoptée, et certains parcs d'attraction s'appuient déjà entièrement sur la réalité virtuelle ! Au passage, cet incentive m'a beaucoup amusé : j'ai trouvé la soirée tournoi qui nous était proposée vraiment originale et marquante. Voilà l'agence qui l'a mis en place, si vous souhaitez voir quelques photos. A lire sur le site de ce incentive à Milan.

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19Jan/18Off

De quelques tours

Autrefois, on les appelait « gratte-ciels ». Puis on a renoncé à ce terme trop imagé. On a bien essayé IGH (Immeuble à Grande Hauteur), qui avait l’avantage d’évoquer le mot anglais high, lequel signifie exactement la même chose, et il a existé un roman de James Graham Ballard qui porte ce titre, puis un film tiré du livre, qui est un beau navet. Mais à présent, on se contente du mot tour. Des tours, on en trouve dans toutes les grandes villes du monde, à une exception près, dont je parle plus loin. Les plus moches sont incontestablement celles édifiées en France, notamment. La première construite a sans doute été la « tour Zamansky », baptisée du nom du doyen de la faculté Jussieu, où elle trône, et qui s’est révélée bourrée d’amiante ! Construite en 1970, elle est d’une inspiration si médiocre qu’un journal avait parlé à son propos d’« insane médiocrité ». Puis on a eu la tour Montparnasse, pas beaucoup plus esthétique, mais c’est surtout son implantation saugrenue dans le quartier de Montparnasse qui a déplu aux Parisiens. À vrai dire, un peu partout, on a vu plus moche encore : autour de la place d’Italie, sur les hauteurs de Bellevile, et surtout sur le Front de Seine, dans le quinzième arrondissement. Et, bien sûr, à la Défense, mais là, on est en banlieue et plus à Paris. Mais pour ce qui est de saccager Paris, comptons sur LE maire actuel, qui se débat pour faire construire une autre monstrusosité, la tour Triangle, porte de Versailles – tout ça pour un édifice de seulement 180 mètres et 42 étages. Minable. Pour trouver des tours n’offensant pas la vue, il faut aller dans les émirats arabes, notamment à Dubaï, où la tour Burj Khalifa détient le record mondial avec une hauteur de 828 mètres, ou à Shanghaï et Tokyo : là, on prévoit une tour de... 4000 mètres, mais seulement en 2050. Cela dit, ma tour préférée est encore cet immeuble londonien en forme de suppositoire, le 30 St Mary Axe, que les Anglais, toujours pudiques, ont préféré surnommer le Gherkin (le Cornichon). Certes, il ne mesure QUE 180 mètres de hauteur et n’a que quarante étages, donc moins que notre tour Montparnasse, du moins est-il regardable et a-t-il été admirablement conçu. Et le plus moche, demandez-vous avec impatience ? Eh bien, on s’accorde à faire monter sur la première marche du podium cette affreuse barre d’immeubles, Le Corviale, à Rome, qui est le plus long des immeubles d’habitation du monde : il mesure 957 mètres de longueur, compte 1200 logements, et abrite six mille habitants, sur neuf étages. Et justement, je vous parlais en commençant d’une exception, une ville qui ne compte aucune tour sur son territoire, et c’est effectivement Rome. Pas si fous, ces Romains, qui n’ont pas voulu gâcher la beauté de la plus belle ville du monde (mais non, ça n’a jamais été Paris !). Ils ont bien toléré en banlieue quelques immeubles d’une douzaine d’étages, mais ils sont en banlieue. Et Dieu sait si la banlieue de Rome prend ses aises ! Mais Milan sauve l’honneur, si on peut dire, avec une tour de 202 mètres de haut et soixante étages.

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